Même si elle se confond parfois avec d’autres plantes comme l’armoise, l’ambroisie est facilement identifiable. Arrivée depuis quelques années en France, elle envahit les cultures au grand dam des allergiques. Redoutée des agriculteurs, cette plante se propage même dans les jardins des particuliers.

Le pollen d’ambroisie à feuilles d’armoise, émis de fin juillet à début octobre selon les conditions météorologiques, est très allergisant (quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent) et peut provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées sont les suivantes :

- RHINITE (dans 90% des cas) : éternuements en salves avec démangeaisons du nez qui coule beaucoup et se bouche

- CONJONCTIVITE (75%) : les yeux sont rouges, gonflés, larmoyants et ils démangent

- TRACHÉITE (50%) : toux sèche

- ASTHME (50%) : difficulté à respirer, parfois très grave chez les personnes sensibles

- URTICAIRE (10%) : rougeur, œdème, démangeaisons.

L’association de 2 ou 3 symptômes chez la même personne est le plus souvent notée.

Ces réactions peuvent toucher n’importe quel individu, à tout âge et sans prédisposition familiale, a fortiori en cas d’exposition intense, répétée ou prolongée.

Les symptômes sont saisonniers (globalement d’août à octobre, avec un pic en septembre) et d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persiste pendant plusieurs jours.

En Auvergne Rhône Alpes, région française la plus envahie par l’Ambroisie à feuilles d’armoise,, il a été estimé que les allergies à l’ambroisie ont concerné, en 2017, plus de 660 000 personnes (soit environ 10% de la population régionale) et entraîné des coûts de santé (consultations, traitements, arrêté maladie, etc.) de l’ordre de 40,6 millions d’euros (Source :Analyse des données médico-économiques 2017 réalisée par l’ORS Auvergne-Rhône-Alpes, à la demande et avec le financement de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes).

Sur de petites surfaces, le meilleur moyen est l’arrachage manuel des plantes d’ambroisie. A faire de préférence avant fin juillet, époque de début de pollinisation, et avec des gants. Eventuellement à renouveler plus tard (donc en cours de floraison) pour éviter que les graines ne se forment et ne réensemencent le sol. Dans ce cas, porter un masque et des lunettes.

S’il s’agit d’une pelouse nouvellement installée, la tonte régulière devrait suffire à empêcher l’ambroisie de fleurir. Veiller à ce que des graines ne se forment pas. Les graminées de la pelouse envahissant toute la surface empêcheront les années suivantes les graines d’ambroisie déjà en stock dans le sol de germer.

N’hésitons pas à arracher (avec des gants) les plants d’ambroisie de notre jardin ou propriété avant la floraison.